La nouvelle chef du Clan de l'Ombre

Fleur d'Aurore:

Le moment était venu. Les Hautes Pierres se dressaient fièrement devant moi, tels de grands arbres gris baignés de la lueur du soleil couchant. Dans l'un de leur tunnel sans fin, la pierre de lune, m'attendait.
Je poussai un petit soupir. Plusieurs sentiments me faisaient hésités. J'avais peur, peur de ne pas pouvoir supporter le fardeau qui peserait sur mes épaules le lendemain. Peur aussi de revoir mes camarades de Clan, qui ne me regarderaient plus jamais de la même façon. J'étais excité, car j'allai enfin recevoir mes neuf vies, et mon nouveau nom. Honorée, car j'allai menée le Clan de l'Ombre, ce dont je rêvais alors que je n'avais pas deux lunes. Confiante, car je savais que mes guerriers étaient loyaux et m'obéiraient, quoi qu'il arrive. Heureuse, car je venai de donner vie à deux adorables boules de poils. Et enfin, malgré tout cela, j'étais seraine. J'allai renconter le Clan des Etoiles, et je savais qu'il me giderait dans mes premiers pas.


Enfin, lorsque la lune pointa au-dessus des arbres, je me décidait à entrer. J'avais courut toute la journée pour arriver suffisament tôt aux Hautes Pierres, afin de prendre le temps de réfléchir, et mes membres étaient épuisés. Je pénétrai dans le tunnel, et començait ma longue ascension. Au début, je discernai les paroies qui luisaient faiblement autour de moi. Puis, petit à petit le noir s'installa, et l'obscurité fut totale. Je ne voyai strictement rien, et encore une fois la peur m'envahit. Je m'arrêtai, car je ne savais plus par où avancer. Soudain, je discernai une odeur que je connaissait bien. Etoile Argentée était avec moi. Rassurée, je suivis son parfum, qui me guida. J'eus l'impression qu'une lune était passée quand j'arrivai dans la petite cavitée où se la pierre de lune. Je m'arrêtai net, subjuguée par la beauté de la pierre sacrée. Haute d'environ trois longueurs de queue, elle était pourant trsè imposante. La lueur de la lune lui donnait des reflets argentés.
Je ne voyai pas Etoile Argentée, mais je sentais toujours son odeur.


Le vent me souffla des paroles qui me rassurèrent:

"N'est pas peur, je suis avec toi"

Confiante, toute angoisse envolée, je m'alongeai contre le rocher, et je m'endormi peu après.


Je me trouvai sur les terres du Clan de l'Ombre. Mon instint me soufflai que je devais aller jusqu'au Quatre Chênes. Je m'y rendis donc, une formidable énergie me poussant vers mon destin.
Lorsque j'arrivai aux quatre arbres sacrés, je ne vis d'abord ren d'anormal. Je m'assis près du grand rocher, et attendit.
Soudain, les étoiles du ciel formèrent un cercle, et convergèrent vers moi. Un à un, les guerriers d'autrefois m'encerclèrent, leur pelage brillant au clair de lune nimbé d'argent. Lorsqu'il furent tous réunis, une voix parla. J'avais l'impression que la voix venait de tous les chats présents dans la clairière.

"Bienvenue, jeune Fleur d'Aurore. Tu es ici pour recevoir des neuf vies, ainsi que ton nom de chef."

Je frissonai d'excitation.
Une chatte sortit des rangs et s'avança vers moi. Je la reconnut aussitôt. Grande, fine, le pelage brun et beige, elle avit de beaux yeux bleu. Elle me ressemblait comme deux gouttes d'eaux. C'était ma mère, Plume de Colombe, morte quelques lunes plus tôt.
Elle s'arrêta à deux longueurs de queue, et dit d'une voix douce:

"Avec cette vie, je te donne la bienveillance. Utilise-la à bon escient pour veiller sur ton Clan."

Elle s'approcha de nouveau, et pressa son museau contre mon mon épaule. Je sentis une décharge qui me brula tout le corps. Je savais que ce serait peut-être douloureux, mais je n'imaginai pas cela. Je ressentis l'envie de rejoindre mon Clan, de veiller sur les chatons et les anciens.


[ La suite arrivera plus tard ^^]

Ensuite, ce fut un grand chat noir qui s'avança, fendant la foule d'une démarche nonchalante. Je reconnu mon père, Coeur de Brume. Il me parla d'une voix chaleureuse, une lueur bienveillante dans le regard:

"Avec cette vie, je te donne le courage ; utilise le à bon escient pour protéger ton Clan, et ce au péril de ta vie."

Lorsque il me toucha du bout du museau, je ressentis une décharge de sentiments me traverser, et je m'affaissais sous l'effet de la douleur, qui heureusement fut brêve. Mon père me lança un dernier regard, puis rejoignit les autres félins.

Je ne reconnus pas tout de suite la chatte qui s'approcha à son tour. Elle était petite, mince, et avait les yeux brillants. C'était Oiseau du Printemps, morte quelques lunes plus tôt. Elle avit retrouvé toute la vigeur et la force de sa jeunesse, c'est pourquoi je ne l'avait pas tout de suite reconnue.
Elle murmura d'une voix douce:

"Avec cette vie, je te donne l'amour, utilise-le à bon escient pour tes petits, ainsi que pour Vitesse du Lièvre."

Cette vie-là fut à la fois chaleureuse et déchirante. Je ressentis la tristesse de perdre un être qu'on aime, mais aussi l'affection qu'on porte à ses chatons. La vieille reine s'en alla en trotinnant, tandis qu'une autre chat s'avançait.